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La douceur des maux

Tel un poisson hors de l'eau qui cherche en vain son oxygène
Trêve dans la nuit qui recouvre peu à peu sa peau d'une douleur légère
Replonger jour après jours, minute après minute dans cet océan de rêve
Le temps est incertain comme le bonheur qui arrive soudainement
Un rire, un sourire, un espoir de vivre
Survivre et franchir les lignes, petit à petit.
Déchirer par cette absence, ce manque, cette lumière enivrante

Loin elle s'accentue comme un mirage

Une subite envie d'y croire et les battements de son cœur s’accélère

Apercevoir enfin ce vide abyssal qui les sépare
Il n'est plus là
Ses bras l'entour, sa main, il lui chuchote encore et encore que tout ira bien ;
cette voix n'est plus là, ni cette chaleur brûlante qui la réanimait à chaque fois qu'elle tombait.

Viscéral !

Cette passion qui persiste à croire que rien n'a changé, cela a-t-il vraiment exister ?

La peur

Douleur invisible, peu perceptible qui envahit son corps, elle y trouve refuge et se nourrit en permanence de ses émotions passées;
le temps de la parole a pris fin;
Passer son désarroi face à cet abandon elle a dû faire front ;
ne plus expliquer, relativiser, se relever et recommencer.

Rebâtir mais en premier déblayer ses gros gravats enfouis sous une tonne de boue.
Après avoir enlevé quelques cailloux, par si par là, il faut continuer d'avancer
Le chemin est tumultueux et peu sur ; alors quand l'orage à de nouveau pointe son nez,

elle glisse progressivement vers les profonds abîmes de son âme.

Le bonheur se lisait dans ses yeux, ce bonheur exposé soudainement comme une récompense de cette vie gâché par ces maux.

Et pourtant !

Un pinson posé sur le bord de la fenêtre d'une maison chante encore aujourd'hui.

Il a cette gaieté dans le cœur qui rassemblerait toute une famille.

Uni.

Il a ce rire et cette malice dans les yeux
Imperceptible pour celui qui ne croit pas
Invincible malgré ses ailes abîmées il continue de sautiller et de chanter.

Nj – Derrien